Est-ce qu'une vraie participation par tous·tes est soutenue par un accompagnement teinté de sensibilité et de pédagogie ?
Dans un processus de participation citoyenne, tous les enjeux présents dans la société peuvent émerger. C'est pourquoi construire et maintenir un cadre de valeurs démocratiques et de délibération est essentiel. Il permet une convergence vers une décision d'intérêt général.
Voici, en très court, le discours que nous tenions pour cadrer les interactions dans nos assemblées : “Ce processus va marcher si tout le monde agit selon l'idée que chaque voix compte, qu'ici, c'est une espace multilingue, que l'écoute active est essentielle pour la bonne compréhension, que la curiosité nous aide à découvrir des démarches communes et que la confiance en soi et dans les autres ainsi que le soin de soi-même et des autres permettent d'avancer ensemble.”
Pour pouvoir agir selon ce cadre de fonctionnement, il faut aussi une réflexion et un processus d'apprentissage par rapport à ce qu'individuellement, nous ne connaissons pas. Idéalement, une partie d'un processus participatif est dédiée à cet apprentissage. Dans nos assemblées, nous avons expérimenté les binômes de partage, les groupes de confiance et les balades de réflexion. L'essentiel, c'est d'ouvrir un espace de questionnement des comportements de chacun·e pour assurer que les rapports de dominance existant dans toute interaction en groupe ne s'aggravent pas mais s'allègent.